Tous les SEO vous le diront, un site Internet quand il est tout juste mis en ligne est presque invisible des internautes. Première étape pour être visible, il faut qu’il soit crawlé c’est-à-dire visité par les moteurs de recherche. Deuxième étape, après cette visite, ces moteurs doivent le trouver suffisamment intéressant pour qu’il soit indexé. Troisième étape, ce n’est pas tout d’être indexé, encore faut-il être en première page pour être visible. Quand je me suis chargée de créer le site de Lille Aide Ukraine, c’est toute la difficulté à laquelle j’ai été confronté.
Le projet web
Parti d’un groupe Facebook, Lille Aide Ukraine est le résultat d’initiatives bénévoles en convergence. Voyant le groupe Facebook gonfler et les mêmes réponses aux questions sans cesse à donner, j’ai constaté que le flux Facebook noyait l’information. De plus, ce groupe étant de plus en plus actif et professionnel, il était temps d’expliquer l’ADN du projet et les missions que ces bénévoles s’étaient donné.
Noyé par les sites des médias dans les résultats de recherche
En se lançant sur une thématique d’actualité : la guerre en Ukraine et les personnes déplacées, il est évident que les moteurs de recherche regorgent de contenus, pas facile de se placer en SEO. Entre les sites d’actualités, les médias et les associations caritatives qui ont pignon sur rue, difficile de se faire une place.
les premiers jours: pas de résultat sur une recherche directe
Quelques jours après, nous nous retrouvons en réunion pour l’association en cours de constitution. Des personnes invitées me demandent quel est le site de l’asso, « Lille Aide Ukraine », introuvable en première page de résultat. Mince…. Mais je m’en étais rendue compte et c’est bien dommage pour une recherche directe. A l’époque si vous tapiez « Lille Aide Ukraine » sur les moteurs de recherche, vous obteniez comme résultat de nombreux articles de presse de médias comme La Voix du Nord, France Tv et des associations telles que La Croix Rouge. Difficile de se frayer un chemin devant autant de sites de notoriété.
L’acquisition de trafic provenant du social media
En effet, en scrutant l’Analytics du site, il y avait du trafic. C’était certain, on avait annoncé sa création sur notre groupe Facebook et cette communauté qui comptait à l’époque environ 900 abonnés visitaient le site et partageait allégrement son contenu. Mais nous restions très loin dans les résultats de recherche.
Objectif : remonter en première page de résultat
Le contenu est roi
Voyant que ça ne décollait et poussée par mon intérêt par le storytelling, j’ai commencé à faire quelques portraits de bénévoles. Premier article en lien avec l’actualité et une dépêche de l’agence France Presse : Kyiv demande à sa population de quitter l’est du pays ». J’avais rencontré quelques jours auparavant une personne réfugiée d’Ukraine et ai relaté l’expérience dont elle nous a fait part. Puis la mayonnaise a pris et il y a tellement de belles histoires à raconter dans l’aide humanitaire que les sujets ne manquent pas. Le site commence à grimper petit à petit dans les SERP (Search Engine Result Page), c’est-à-dire la page de résultat de recherche. De plus, je pouvais compter aussi sur les bénévoles partis dans nos convois humanitaires à raconter également leurs histoires. La page actualité, c’est-à-dire le blog prend forme. Certains articles sont lus et partagés des centaines de fois. Le plus populaire, carnet de bord d’un convoi humanitaire, c’est 757 visites sur la page.
Un cocon sémantique
Pour la rédaction du contenu, mon idée est d’augmenter ma visibilité sur les pages mères du site. C’est-à-dire les rubriques : « convois humanitaires » et « famille d’accueil » qui répondent à nos deux principales missions. Ainsi la rédaction de contenu s’oriente sur ces deux pages principales. Les récits décrits dans la rubrique actualité pointent par des liens soit vers l’une ou l’autre des pages ; Ainsi je renforce le contenu sur ces pages importantes. D’une page enfant à une page mère diront les SEO et c’est ainsi qu’on crée un cocon sémantique.
Obtenir des liens de sites d’autorité
Ceux qui pratiquent le SEO vous diront peut-être que le Saint Graal ce sont les liens. D’autres affirmeront que c’est le cocon sémantique qui est finalement une stratégie d’architecture et de liens du site, donc de netlinking. Le référencement n’étant pas une science exacte, je laisse chacun débattre. Je dirai que le SEO ce sont de nombreux processus de test and learn également ; La chance de Lille Aide Ukraine, dans sa malchance, est que le sujet est d’actualité. Alors dès la sortie du site, on a commencé à sensibiliser la presse, à envoyer nos articles, à leur faire des appels aux dons. Et l’intérêt a grandi : invités à la radio, sur les plateaux TV ou tout simplement cités dans des articles, les médias se sont mis à faire des liens vers notre site. Pour les citer : France Bleu, France TV, La Voix du Nord, Actu.fr . Vous retrouverez toutes ces retombées sur notre revue de presse de Lille Aide Ukraine. Et très vite notre site est apparu sur la première page des résultats. Il est même aujourd’hui premier.
Pour conclure, aujourd’hui, Lille Aide Ukraine a trouvé une place de choix dans les résultats de recherche. Il est en première page et même en première position SEO sur 4 requêtes.
L’acquisition de trafic est plus homogène. Le recherche organique est la première source d’acquisition, cependant le search des moteurs de recherche a dépassé les réseaux sociaux. Lille Aide Ukraine c’est plus de 5000 visiteurs en un mois, plus de 2100 abonnés à son groupe Facebook et plus de 200 sur Linkedin. Et on ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
